Il y a une éternité que je n'ai pas écrit de billet.... et depuis quelques temps l'envie monte, lentement.... J'ai commencé l'année de façon inhabituelle.... "C'est donc ça une chute! Et c'est ça la terre, lorsque après quelques instants
où elle s'est dérobée à vous (et vous à elle) elle vous revient en force
et vos membres relâchés n'arrivent plus à la tenir en respect. Mis à part pieds ou bras cassés ou pieds et bras à la fois, je suis là, par terre,
il se passe quelque chose d'étrange. Quelque chose m'est dérobé, m'est continuement dérobé." Henri Michaux "Face à ce qui se dérobe".
Donc pour moi, rien de grave, sauf à méditer sur ce qui se dérobe... J'y ai passé du temps....
Je suis préoccupée par ce qui se passe pour moi au chant, dans ce choeur des alti qui n'arrivent pas à chanter ensemble. Préoccupée parce que je sens s'éloigner le plaisir d'y être, de faire sortir ensemble après des temps d'effort quelque chose de beau, même si ça dure une minute. Je ne suis pas une spécialiste de la vie des groupes, mais il me semble qu'il s'agit de capacité de coopération. Dans mon métier, des gens ont étudié ça : les jeux coopératifs...... Il y a une formalisation de cette histoire qui s'appelle le dilemme du prisonnier. "Deux prisonniers retenus dans des cellules séparées qui ne peuvent communiquer. -si un seul des deux avoue, il est certain d'obtenir une remise de peine et l'autre obtient la peine maximale -si les deux avouent, ils seront codamnés à une peine légère, -si aucun n'avoue, la peine sera minimale, faute d'éléments au dossier..." à méditer..... Le dilemme du prisonnier se rencontre fréquemment dans les relations de couple. Prenons l'exemple, un couple marié en état de conflit, chacun des partenaires ayant eu une aventure extra conjugale à l'insu de l'autre. Chacun des deux voudrait pouvoir avouer sa faute et se réconcilier. Cependant chacun des deux craint le mépris de l'autre s'il est le seul à avoir fauté, et préfère l'état de conflit...
à transposer à la situation d'un groupe qui chante
je ramasse les copies dans huit jours
amicalement
Maïten
Commentaires
Tu veux dire que chaque membre d'un pupitre rechigne à avouer que c'est lui (elle) qui met à mal l'harmonie musicale du groupe ? Alors, il faudrait des séances de thérapie de groupe, précédant l'échauffement vocal ... Du sérieux, du scientifiquement éprouvé ! Je m'imagine bien : "Oui, mers chers camarades, je l'avoue ! C'est moi qui bafouille lamentablement le basque et le hongrois, qui mélange les paroles, qui démarre un poil trop tard, qui respire là où il ne faut pas, qui ne respecte pas les nuances, sans compter mes défauts de justesse, de placement de la voix, de projection, de colonne d'air ..." Et le chorus : "Hou, Hou !"
DidierLa seule chose pour laquelle on m'ait complimenté récemment, c'est ma cravate... Les temps sont durs, oui...
Jan Guillou
Isabelle*Le chemin de Jerusalem*
Trilogie d'Arn le templier - Tome 1
Magnus fit rassembler les douze hommes de sa garde et la centaine de serfs et de paysans affranchis sur les hauteurs de la cour du chateau, afin que tous puissent le voir. On maintint difficilement la tete du serf, qui se debattait. Les deux hommes qui le tenaient se retrouverent plusieurs fois dans une position dangereuse sous l'epee levee. Magnus finit par abattre son arme et trancha net.
Arn regarda fixement les pieds nus et sales qui s'etaient d'abord debattus dans la neige avant de s'immobiliser. Il pria en silence, les yeux fermes, et demanda a Dieu de lui epargner d'assister a nouveau a un tel spectacle.
Mais Dieu ne lui repondit point, car il etait ecrit que nul homme du Svealand et du Gotaland ne devait voir aussi souvent ces scenes que le petit Arn.
Premier volume d'une trilogie medievale, Le Chemin de Jerusalem raconte la jeunesse d'Arn Magnusson, ne en 1150 et eleve par les Cisterciens. Avant de se faire templier, il est le temoin des rivalites politiques qui agitent le territoire destine a devenir la Suede.
Ce roman prend a contre-pied la vision traditionnelle d'un Moyen-Age sombre et barbare pour devoiler l'extraordinaire dynamisme du laboratoire culturel et politique qu'il a represente. En filigrane, il erige en modele les valeurs de tolerance et d'humanisme dont son heros est porteur.
Journaliste et ecrivain suedois ne en 1944, Jan Guillou est notamment l'auteur de
La Fabrique de violence (Agone, 2001).
Collection "Marginales"
Format 12*21cm
384 pages
22 euros
ISBN : 978-2-7489-0054-5
En librairie le 16 fevrier 2007
atheles.org/agone/margina...
IL FAUT POUVOIR SE L'AVOUER, À SOI FACE À SOI, QUAND C'EST FOUTU, C'EST FOUTU. QUE CE SOIT EN PRISON, DANS SON COUPLE, MAINTENANT OU AU MOYEN-AGE....
ZENDans ma vie j'ai aimé apprendre qu'il est bon (et délectable) de se l'avouer à soi, face à soi et qu'à partir de cet instant rien est perdu.
odileOn retrouve dans toutes les histoires,religieuses, philosophiques, politiques... des tribunaux de flagrents délits (délires ?) qui n'amènent qu'à une condamnation arbitraire (toujours au nom de quelque chose de louable).
Peut-être pouvons nous prendre un moment chacun avec soi avant de venir chanter et prévoir, un soir, avant de rejoindre chacun sa nuit, de prendre le temps de partager un verre, un moment en choeur.
Alors maintenant vous allez chanter et c'est bien !
Catou !